Le Haut Potentiel Intellectuel, qu’est-ce que c’est ?
Dans son sens propre à la psychologie, il s’agit d’une personne ayant un coefficient intellectuel (QI), supérieur à 130. Le HPI n’est pas une maladie, ni une pathologie et encore moins un trouble. Il s’agit d’un fonctionnement atypique, hors norme, mais pas anormal.
Il existe plusieurs types de HPI :
L’élève performant : réussit scolairement et s’intègre bien (conformiste). C’est aussi un profil perfectionniste.
L’élève autonome : réussit scolairement, a une grande confiance en lui et travail souvent de manière autodidacte (ne cherche pas l’approbation de l’adulte).
L’élève efficace mais inhibé : a une faible estime de lui-même et cherche à passer inaperçu. Il a par ailleurs du mal à admettre ses capacités. Les résultats scolaires sont moyens à bons.
L’élève à risque : est en permanence sur la défensive, en colère contre l’adulte car a le sentiment qu’on ne répond pas à ses besoins. A souvent le sentiment conscient ou inconscient d’être différent et a donc tendance à s‘isoler. Les résultats scolaires sont mauvais à moyens.
L’élève provocateur/créatif : à l’inverse de l’élève performant, il ne veut surtout pas être conformiste. C’est un élève qui avance rapidement, s’ennuie, a un raisonnement divergeant avec une autre façon de voire et sentir le monde. Les résultats scolaires sont inconstants.
L’élève doublement touché : il présente à la fois un HPI et un trouble d’apprentissage souvent de type neurodéveloppemental. Il est anxieux, manque de confiance en lui et est souvent hypersensible. Ses résultats scolaires sont nettement inférieurs à ses capacités.
Ces différentes catégories sont toutefois non exhaustives, elles peuvent se chevaucher voire s’appliquer à des jeunes non forcément HPI.
Si seulement 2 à 5% des enfants ont un haut potentiel, 1/3 d’entre eux est en échec scolaire.
Quelles sont les causes du HPI ?
- On relève un aspect générique prépondérant
- Forte influence de l’environnement (scolaire et social)
- Eléments intrinsèques à la personne (motivation, volonté)
- Le sexe : 7 garçons pour 3 filles sont testées haut potentiel
Quels sont les signes d’appel ?
On retrouve souvent les mêmes caractéristiques, ils
- Aiment interagir avec des adultes
- Sont très curieux, posent beaucoup de questions
- Développent des fonctions langagières très jeunes
- Ont des intérêts pour certains sujets particuliers
- Sont pourvus d’une grande sensibilité émotionnelle et sensorielle
Quelles sont les caractéristiques associées au haut potentiel ?
Le haut potentiel partage de nombreuses caractéristiques communes avec le trouble du spectre autistique (TSA), comme le manque de compétences sociales, l’isolement, le perfectionnisme ou encore la rigidité intellectuelle.
A noter, en outre, qu’il y a 3 fois plus de diagnostic du syndrome d’Asperger chez les HPI que dans la population moyenne. Toutefois, il n’y a pas plus de TSA chez les HPI que dans la population moyenne.
Il partage également plusieurs caractéristiques avec le trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH), qui peuvent pourtant paraitre contradictoires. En effet, certaines études montrent que les individus présentant un TDAH obtiennent des scores plus faibles aux tests de QI. Néanmoins, ils partagent plusieurs caractéristiques communes comme la grande sensibilité, le désintérêt pour les tâches répétitives, le rejet de l’injustice ou encore une certaine impulsivité.
Quel est l'apport de l'évaluation EEGq dans ce domaine ?
Dans quel but ? : identifier les anomalies fonctionnelles (région touchée, fréquence impliquée et degré d’intensité), afin d’établir le protocole d’entrainement.
Quels sont les différents profils ?
Les HPI « yeux d’hibou »
On l’appelle ainsi car à l’EEGq, c’est une activité très concentrée (excès de haut-alpha) sur 2 zones (C3&C4).
Les HPI « PAF »
Ces profils ont tendance à avoir des excès de haut-alpha et des carences de bas-alpha.
Les hypersensibles (cas typique)
Carence de delta (démotivation, peu de satisfaction à l’accomplissement d’une tâche, impulsivité).
Excès de bon bêta-13 à 18Hz (permet la suractivation bonnes ressources cognitives mais entraine des difficultés émotionnelles et comportementales, de la sensibilité)
A quoi sert l’entrainement en neurofeedback dans ce cadre ?
Il ne va pas influencer sur le niveau de QI mais va permettre au cerveau de mieux fonctionner et par là d’améliorer la qualité de vie du sujet. Selon les profils, l’attention, la capacité d’autorégulation émotionnelle, l’impulsivité…pourront être améliorés.
Pour en savoir plus sur la prise en charge en neurofeedback, nous vous invitons à consulter l’onglet «neurofeedback» sur le site internent : neurotraining94 .com
Neurofeedback et anxiété
Dans son sens large, l’anxiété est « un état de trouble psychique causé par la crainte d’un danger ».
Dans son sens propre à la psychologie ; « l’anxiété est une émotion désagréable qui combine des symptômes physiques et des pensées anxieuses. Les différents troubles anxieux se distinguent par ce qui déclenche l’anxiété ainsi l’intensité et la durée des symptômes ».
L’anxiété peut être ressentie dans la tête comme dans le corps, mais les sensations sont différentes selon le type d’anxiété.
Les symptômes physiques : Les pensées anxieuses :
-Palpitations -Sensation de peur, panique et malaises
-Difficultés respiratoires -Inquiétude
-Sueurs (froides) -Préoccupations
-Bouffées de chaleur -Ruminations
-Tremblements -Obsessions/fixation
-Etourdissements & vertiges -Doutes
-Nausées & maux de ventre -Craintes
-Tension musculaire
-Douleurs & picotements.
Les troubles anxieux n’ont pas une cause unique ; c’est une combinaison de plusieurs facteurs qui entraine l’apparition des symptômes. Toutefois, on relève un certain nombre de facteurs de risque :
-L’hérédité
-La vulnérabilité biologique
-Les problèmes de santé (respiratoires ou thyroïdiens)
-L’abus/consommation/sevrage de certaines substances (caféine, stimulants, alcool)
-Le stress familial, social ou professionnel
-Des facteurs psychologiques (tempérament, persévérance..)
L’anxiété en chiffre
20% de la population va, un jour, développer un trouble anxieux (1 personne sur 5).
Touche 3 fois plus de femmes que d’hommes.
La majorité des personnes concernées a entre 25 et 44 ans.
10% de la population sera un jour touché par une phobie spécifique et 6% par un trouble anxieux généralisé.
Si la frontière est ténue, on peut toutefois qu’on passe d’un simple stress à une anxiété lorsque :
-Ce sentiment ne disparait pas lorsque la situation revient à la normale
-Ce sentiment occasionne un niveau de détresse important
-Ce sentiment apparait sans raison
-Ce sentiment préoccupe continuellement la personne
-Ce sentiment empêche la personne de fonctionner et d’agir normalement
Le DSM-V recommande de poser les questions suivantes pour dépister els troubles anxieux :
«Au cours des 2 dernières semaines, à quel point vous vous êtes senti(e) gêné(e) par ces sensations ?
-Se sentir nerveux, anxieux, inquiet
-Se sentir paniqué ou être effrayé
-Avoir envie d’éviter des situations qui vous rendent anxieux
(NB : seul le professionnel de santé habilité est apte à faire ce diagnostic)
Les conséquences de l’anxiété, à long terme, sont couteuses, avec des retombées à tous les niveaux :
-Sur le plan personnel (psychologique et physique)
-Sur le plan socio-familial
-Sur le plan professionnel/académique
Le neurofeedback :
-Vise à calmer une activité anxieuse spontanée (qui génère une suractivation dans le cerveau)
-Cible le développement des ressources d’autorégulation émotionnelle
-Est normalement durable dans le temps
-Les gains peuvent être approfondis avec la « pratique » de l’autorégulation dans la vie quotidienne
-Peut être envisagée même s’il y a une médication en cours et/ou une psychothérapie.
Tout d’abord, l’EEGq permet une mesure objective (résultats mesurables et quantifiables). Par ailleurs, dans la majorité des cas, il permet de préciser la nature de l’anxiété (en effet, une certaine manifestation fonctionnelle est liée à une ou des anomalie(s) précise(s) dans le cerveau.
Enfin, il peut apporter de l’information pertinente afin de guider une approche complémentaire (comme une psychothérapie, de l’hypnose, de la psychoéducation…).
L’évaluation par l’EEGq est :
Une évaluation cérébrale pour voir :
-La distribution de l’activité « électrique » dans le cerveau
-La quantité de cette activité comparée à la norme
-La connectivité entre les différentes régions cérébrales
-> ce qui permet d’identifier les anomalies cérébrales (région touchée, fréquences impliquées et degré d’intensité) ………et permet de faire le lien avec l’évaluation fonctionnelle de la personne sur le plan cognitif (attention, mémoire ..), moteur (hyperactivité, impulsivité..), émotionnel (anxiété, dépression..), sensoriel (douleurs, vertiges..) et sur le plan du sommeil (endormissement, réveil nocturne, récupération..).
L’ensemble de ces éléments permet de bien cerner le motif de consultation et donc de comprendre l’objectif d’entrainement.
· L’anxiété « classique » généralisée
Ici on est dans l’aspect émotionnel ; la personne est envahit par des sentiments anxieux inexpliqués.
A l’évaluation en EEGq, on retrouve ici un excès de haut-bêta (activité rapide) dans le cortex frontal droit.
· L’anxiété « somatique »
Ici on se site sur un plan physiologique. Cette anxiété se manifeste par des palpitations cardiaques, des sueurs froides, des tensions, des douleurs.
A l’évaluation en EEGq, on trouve ici un excès de haut-bêta en occipital (arrière de la tête) ou sur le cortex sensorimoteur.
· L’anxiété avec des « pensées intrusives »
Ces pensées se manifestent alors que la personne est en train de faire quelque chose et se dit, « je ne dois pas oublier.. », « je dois faire ca », « il faut que.. ».
A l’évaluation en EEGq, on trouve un excès de haut-bêta sur le cortex antérieur médian.
· L’anxiété avec des « ruminations »
Si manifeste par une voix intérieure anxieuse, qui répète toujours les mêmes choses, souvent des pensées négatives sur nous même. Personne ayant souvent un problème d’estime de soi.
A l’évaluation en EEGq, on trouve un excès de haut-bêta sur le cortex frontal gauche.
· L’anxiété « agitée »
Ici, les sentiments anxieux provoquent de l’agitation chez la personne, qui est très réactive à la moindre anxiété. Très souvent, ce profil inclut également de l’irritabilité et de l’hypersensibilité
A l’évaluation en EEGq, on trouve un excès de haut-bêta sur le cortex central médian.
· L‘anxiété qui « déborde »
Elle se manifeste par des crises de nerf, personne très sensible et irritable, qui n’a aucune résistance au stress.
A l’évaluation en EEGq, on trouve un excès de haut-bêta sur en temporal bilatéral.
· L’anxiété « ponctuelle »
Ce sont les profils ayant des difficultés à gérer leurs émotions, à se calmer lorsqu’ils sont soumis à du stress.
A l’évaluation en EEGq, on trouve un excès d’alpha sur le cortex frontal droit.
· L’anxiété liée au « HPI »
On retrouve souvent de l’anxiété chez les enfants ou adolescents Haut Potentiel Intellectuel ainsi que de l’hypersensibilité.
A l’évaluation en EEGq, on trouve 2 types de profil : une carence des ondes delta ; dans ce cas le sujet a tendance à être démotivé, peu satisfait.
Un excès de « bon bêta » ; ici la suractivation des bonnes ressources cognitives provoque des difficultés émotionnelles et comportementales.
· L’anxiété liée au TDA/H « enfant »
Ici l’anxiété est un trouble « comorbide » fréquent. Il s’agit des enfants qui sont à la fois dans la lune et angoissés.
A l’évaluation en EEGq, on trouve à la fois le profil TDA/H enfant (ex : excès de thêta) et le profil anxieux selon la manifestation (ex : excès de haut-bêta sur le cortex frontal droit si c’est de l’anxiété « classique).
· L’anxiété et le TDA chez l’adulte
Ici c’est l’adulte qui est désorganisé, déprimé et agité, parfois irritable.
A l’évaluation en EEGq, on trouve à la fois le profil TDA adulte (ex : excès d’alpha) et le profil anxieux selon la manifestation (très souvent excès de bon bêta).
· L’anxiété de type « dépressif »
Se manifeste par des angoisses, des ruminations, de la léthargie, de l’anhédonie.
A l’évaluation en EEGq, on trouve un profil combiné avec un excès d’alpha frontal (profil dépressif) avec un profil d’anxiété selon la manifestation.
· L’anxiété atypique « résonante »
Ce profil attribue une émotion ou une pensées négative et intense à des stimuli plutôt neutres/positifs
Ce sont par exemple les enfants qui ont eu un excellent résultat à un examen et du coup se sente mis sous pression pour le prochain, ou un adulte ayant eu une promotion et qui devient anxieux car il pense que ca va nuire à leur vie de famille.
A l’évaluation en EEGq, on trouve un excès de thêta ou d’alpha sur le cortex temporal bilatéral.
Une fois le profil cérébral déterminé, grâce à la réalisation de l’électroencéphalogramme quantitatif, les séances d’entrainements pourront commencer. Il s’agira, via un protocole « sur mesure », d’inhiber ou de renfoncer les ondes cérébrales responsables du déséquilibre.
Pour plus de détails, vous pouvez consulter l’onglet « neurofeedback » sur le site internet : neurotraining94.com